☽ Nom › Barrow ☽ Prénoms › Gisa ☽ Age › 15 ans ☽ Date de naissance › le 23 mars de l'année 306 (nouvelle ère) ☽ Lieu de naissance › à Stilts ☽ Situation familiale › Je suis la dernière de la fratrie, avec trois frères à la guerre et une grande sœur ☽ Pouvoir  › aucun ☽ Célébrité empruntée › Katherine McNamara

Je suis née le 23 mars de l'année 306 de la nouvelle ère, dans une famille déjà bien remplie. Ma mère, mon père, qui est un ancien soldat revenu du front à moitié mort, avec une jambe et un poumon en moins. J'ai aussi trois grands-frères, Bree, Shade et Tramy, qui sont aujourd'hui tous les trois partis en guerre et une grande-soeur Mare. Nous sommes des sangs rouges vivant dans le village de Stilts, dans une maison que mon père a construite avant son départ. C'est une petite maison construite sur pilotis (caractéristique de notre village). De notre maison, nous pouvons voir l'autre rive du fleuve, là où était anciennement (avant la nouvelle ère) une vaste zone forestière aujourd'hui oubliée de tous.

Je grandis dans un monde injuste, ignoble. Nous, sang rouge devons risquer notre vie si nous ne trouvons pas de travail ici, en ville. Ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un travail doivent se rendre au front, combattre dans cette guerre qui dure depuis bien trop longtemps. J'ai eu le malheur de voir mes frères aller un à un au front. Chacun leur tour. Et à chaque fois, je n'avais pas la force de rejoindre papa et maman pour leur dire au revoir. Il faut dire que j'étais très jeune lors du départ de mon premier frère, Bree. Je ne me rendais pas vraiment compte de son départ. Pourquoi partait-il ? Puis l'année d'après, ce fut le tour de mon autre frère, Tramy. Ce jour-là, j'étais effondré. Pourquoi devait-il partir ? Je pris alors conscience de notre monde à nous, les rouges. Et l'année après le départ de Tramy, voici le tour de Shade. Je les ai vues partir, prenant conscience à chaque fois du terrible drame qui se déroulait sous mes yeux d'enfants. Tout ce qu'il me reste d'eux après leur départ était les souvenirs et trois petites perles de verre roses. Chacune représente mes frères partis. Mais je ne suis pas la seule à avoir eu ces boucles d'oreilles. Ma grande-soeur Mare aussi a eu le droit d'avoir ces boucles d'oreilles. Avant chaque départ, nous nous retrouvions dans la chambre pour nous percer l'oreille.

Dans le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, nous sommes séparés en deux classes. Il y a d'un côté les Argents, personnes au sang argenté qui possède des dons et il y a les rouges. Les sangs rouges. Et ça, c'est nous. Simple humain. Nous n'avons pas de caractéristique hors du commun comme les Argents. Non. Nous sommes régis par une loi qui dit simplement que si nous n'avons pas trouvé de travail avant nos dix-huit ans, nous devons partir au front. C'est ce qui s'est donc passé pour mes frères. Je peux dire que mon cas est assez différent du leur, car oui, j'ai pu trouver un travail du haut de mes quinze ans. Je suis couturière, ou du moins, je suis encore apprentie. J'apprends sous les ordres de Salla une couturière exerçant à Summerton. Ce que je peux détester cet endroit qui grouille d'Argent. Mais je le fais pour ma famille, mais aussi pour moi. Ce travail est une chance pour moi de ne pas finir là-bas, dans les tranchées. Mais c'est vrai que passer mon temps dans cette ville entourée que d'Argent ne me plaît pas aussi bien que tout le monde pense le croire. Mais je fais cela aussi pour ma famille. La dentelle, la soie, la fourrure et les Pierres précieuses n'ont plus de secrets pour moi. Je passe mon temps a créer des oeuvres et à broder de la soie, car oui, comme tout le monde le sait, les Argents raffolent de tout ce qui est luxueux. Je passe donc mon temps a coudre, même à la maison. Enfin, je passai mon temps a coudre.

En effet, il y a quelques jours de cela, alors que j'aidais ma grande-soeur Mare à s'introduire à Summerton, un évènement est venu chambouler tous nos plans. La cohue dans les rues était telle, que plus rien n'allait. Je savais que ce que j'allais faire à cet instant précis était stupide, mais je devais tout faire pour me rendre utile. C'est alors que pendant la panique générale, j'ai tendu la main vers le sac d'un Argent non loin de moi et je l'ai volé. Enfin, j'ai essayé. Je ne suis pas du genre à faire cela. Mais je ne sais pas ce qui m'a pris à ce moment-là. Malheureusement pour moi, je me suis fait prendre, débutante que je suis. Je savais à quoi m'en tenir, ayant vu des choses comme cela arriver assez fréquemment ici. Le policier présent m’a alors posé la main et me l’a cassée. Ce n’était pas n’importe quelle main, mais la main avec laquelle je couds. J’essayais de ne rien laisser paraître, je voulais être forte. Mais la douleur était si insupportable. Soudain, je pris conscience que oui, oui je ne pourrais plus coudre pendant un long moment. Mais je ne perds pas espoir. Une fois que la douleur et les ecchymoses seront enfin parties, je le sais, je pourrais de nouveau reprendre mon fil et mon aiguille et repartir à l’assaut de mes broderies.

Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, quelques jours plus tard, le sort s'acharnait encore sur notre famille. Une femme travaillant visiblement pour la famille royale est venue pour prendre ma sœur. C'était alors le coup de grâce. Mon cœur était en ruine. On m'avait pris mes frères et maintenant ma sœur. Il ne restait donc plus que ma mère pour subvenir à nos besoins, mon père et moi. Même si j'avais l'espoir qu'un jour mes frères pouvaient revenir à la maison tôt ou tard, le mal était fait.

Quelques jours après le départ de Mare, j’avais comme perdu quelque chose. Même si l’on se disputait parfois, il me manquait quelque chose. Et puis, quelque chose d’extraordinaire s’était produit. Bree et Tramy étaient de retour à la maison. C’était inespéré. Bien que je ne pouvais faire que très peu de mouvement à cause de ma blessure à la main, j’étais très heureuse de retrouver mes deux frères en vie au pas de notre porte. L’absence de Shade fut un choc. Nous avons appris, très peu de temps après que notre frère Shade était tombé au combat. Malgré le choc de cette nouvelle, nous étions, papa, maman et moi très heureux du retour de nos deux combattant, malgré l’absence de deux personnes.